Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov se rend en Afrique du Sud pour une visite

Depuis le début de la guerre en Ukraine, la Russie et le continent africain se rapprochent.

Après l’Égypte, l’Ouganda et l’Éthiopie, c’est au tour de l’Afrique du Sud de recevoir, le 23 janvier, le Ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, pour une visite à son homologue sud-africain Naledi Pandor.

L’Afrique du Sud se positionne comme officiellement neutre dans le conflit russo-ukrainien. Pourtant, la première puissance industrielle africaine s’est abstenue de voter les résolutions condamnant l’agression russe aux Nations-Unies. La Russie a donc salué « la position responsable de Pretoria » qui malgré la pression occidentale n’emploie toujours pas les termes d’« invasion russe ».

Cette visite aura des conséquences. En février, l’Afrique du Sud accueillera des exercices militaires au large de ses côtes avec la Russie et la Chine. Les Américains ont protesté contre l’organisation de manœuvres navales militaires, perçues comme des menaces à la paix et à l’équilibre mondial. L’ambassadrice américaine a déclaré : « Nous encourageons l’Afrique du Sud à coopérer militairement avec des démocraties qui partagent notre engagement mutuel envers les droits de l’Homme ».

L’Afrique du Sud dément toute volonté d’intimidation. Sa cheffe de la diplomatie explique, dans un communiqué : « Tous les pays pratiquent des exercices militaires avec leurs amis dans le monde entier. Cela fait partie du cours naturel des relations entre pays et nous ne devrions refuser à aucune nation le droit de prendre part à cela ».

En recherche de soutiens, la tournée du Ministre russe continue. Il se rendra à Bamako les 6 et 7 février, tout en restant un relais de communication pour la propagande poutinienne, qui bat son plein en Russie.

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