Polarisation en mer de Chine

Xi Jiping ne fait pas mystère de ses ambitions sur Taïwan : il a, à de nombreuses reprises, déclaré que c’était pour lui un territoire chinois, qui devait être rattaché à la République Populaire, fût-ce par la force. Les 23 millions d’habitants de l’île vivent sous la menca permanente d’une invasion chinoise, dont les forces se font de plus en plus présentes et visibles en mer de Chine. Le dernier congrès du Parti Communiste Chinois, marqué par le brusque départ de l’ancien président Hu Jintao, s’est conclu sur une déclaration inquiétante pour Taïwan, Xi Jinping affirmant que la Chine entendait bien profiter d’une « période de coexistence d’opportunités stratégiques et de défis risqués ». 

Mais la présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, refuse les compromis. Lundi 10 octobre, pour la journée nationale, elle a comparé son pays à l’Ukraine, ajoutant : « Je veux faire comprendre aux autorités de Pékin qu’une confrontation armée n’est absolument pas une option pour nos deux camps ». Il s’agit pour elle de la confrontation de deux modes de vie, sans concession possible. Elle l’affirme : « Le consensus le plus large au sein du peuple taïwanais et de nos différents partis politiques est que nous devons défendre notre souveraineté nationale et notre mode de vie libre et démocratique. Sur ce point, nous ne laissons pas de place pour les compromis. » 

Quelques jours plus tôt, l’Union européenne avait félicité les efforts de Taïpei pour faire avancer les droits humains, l’encourageant cependant à abolir la peine de mort.

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